S’adapter à la médecine occidentale, la seule médecine curative
Mon Maître Yuichi Kawada nous a appris à adapter le shiatsu pour qu’il soit une aide complémentaire à la médecine occidentale. D’abord en restant à notre place. C’est la médecine occidentale qui traite et le shiatsu qui peut aider. Le shiatsu traditionnellement pratiqué au Japon est une technique psycho-corporelle que l’on utilise de manière préventive. Et parfois aussi avec une visée curative. Le tempo de la médecine occidentale veut que les patients viennent nous voir quand le mal est installé. La médecine curative occidentale commence quand les symptômes ou la maladie sont présents. Cela nous force à adapter notre pratique du shiatsu. Ne l’envisager que comme une aide complémentaire à la médecine occidentale.
Le Shiatsu, bon pour tout?
La liste des spécialités présentées ci-dessous peut aussi faire percevoir le shiatsu comme une technique qui est bonne pour tout. Cela peut donc générer un réflexe de méfiance chez un praticien de la médecine occidentale. Parce que ce qui est bon pour tout, n’est en général bon pour rien. Comme le pensent les médecins formés et habitués à des traitements précis correspondant donc à des indications précises.
Mais il est essentiel de garder à l’esprit ce qui suit. La médecine traditionnelle chinoise (MTC) est à la base du shiatsu japonais. Elle se préoccupe de corriger les déséquilibres dans la circulation de l’énergie dans les douze méridiens principaux. Ces canaux parcourent notre corps et chacun est connecté à son organe. Un déséquilibre dans un méridien comme le rein peut par exemple entraîner des conséquences très diverses. Le manque de confiance en soi, la perte des repères, la peur, la dépression. Ou encore un mauvais fonctionnement dans la sphère urogénitale ou la baisse de l’immunité de l’individu. Il en va de même pour les autres méridiens. Le rôle central de ces méridiens ayant des actions très diverses explique pourquoi le shiatsu peut avoir une efficacité dans des domaines très variés. Comme dans la liste non-exhaustive des spécialités reprises ci-après.
Informer le médecin, base de la collaboration dans l’intérêt du patient
Notre Maître nous a donc aussi appris à collaborer avec les acteurs de la médecine occidentale. Et surtout ne jamais se substituer à l’avis du médecin mais plutôt inciter les patients à toujours d’abord se référer à l’avis de leur médecin. Insister auprès de certains patients devenus réfractaires à la médecine occidentale à d’abord consulter un médecin quand nous observons un trouble qui n’est visiblement pas encore pris en charge. Et, quand le patient nous en donne la permission, de toujours informer le médecin traitant de nos interventions. Pour que celui-ci garde une vision globale de l’évolution de SON patient.